Nous avons reçu de nouvelles contributions de notre PP que nous publions :

Monsieur P.

 

Il voulait avoir pour Monde

L’immense empire d’antan

Bati sur l’idée féconde

D’un plus puissant armement.

Envahir pour être maitre

De Déjnev à l’Occident (1)

Abuser, agir en traitre

Et manœuvrer infiniment.

 

Il voulait changer le Monde

L’unifier à sa façon

Sa folie était immonde

Perdue, était sa raison.

L’énigmatique personnage

Se croyait juge et sauveur

Ainsi nous mentait l’ image

De ce fieffé dictateur. 

 

Il voulait en ce bas Monde

S’élever au firmament

En broyant chaque seconde

Le pays avoisinant.

Ça suffit monsieur P******

Tirez-vous avec pudeur

Ainsi comme on le devine

Refleurira le bonheur. 

 

  1. Le Cap Déjnev est situé à l’extrémité Est de la Russie.


     

 

Z

 

Mais à quoi songent-ils ces jeunes innocents

Envoyés à l’assaut face aux vieux combattants ?

Ils croient en leur jeunesse à leur vague expérience

En ces projets joyeux de future existence!

Pourtant, ils sont parqués à l’écart d’un hameaux

Prêts à franchir le pas pour devenir héros.

Ils ont la peur au ventre et se tiennent cachés

Dans la boue ruisselante au creux de la tranchée.

Ils ont moins de 20 ans, happés par un destin

Qui les a obligés de partir un matin

En ayant, de se battre, nul besoin ni l’envie

Pour affronter l’Ukraine et mettre en jeu leurs vies.

 

Comprennent-ils le risque à cet acharnement

De transformer en ruine et briser le vivant

En dressant des humains contre leurs autres frères

Sous menace d’envoi d’un engin nucléaire.

Et qu’importe la cause à toutes décisions

Ils sont bien convaincus qu’ils ne sont que des pions

Placés au bon vouloir de quelques mains habiles

Dans un but monstrueux ignoble et inutile.

Pourtant faut obéir, se taire et avancer

Ils sont de ce pays ils doivent y penser

Et sans être d’accord - c’est là toute la faille -

…..Bondissent en courant…. tomber sous la mitraille. 

 

‘’ Z ‘’ est le sigle l’armée russe.


Sur mes cahiers d'écolier

Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable de neige
J'écris ton nom (1)

LIBERTE

Mais où es-tu passée Liberté ?

Ne vois-tu pas ces chars dans les plaines, écrasant les récoltes

Ces drones dans les cieux, pilonnant l’humanité

Ces armées qui s’avancent en pagaille.

 

Je te croyais gagnée pour toujours

Mais chaque jour est un combat pour te reconquérir

Te remettre à la pointe de nos espérances

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom (1)

Sais-tu que l’on te cherche encore

Longtemps après le temps des Lumières

Depuis nos guerres des derniers siècles

Dans la mémoire des Hommes.

 

Je te croyais vivante en pleine clarté

Mais tu restes tapie dans l’obscurité

Muette, inodore, inoffensive.

 

Je voudrais pouvoir écrire ton nom

Sur les tanks ukrainiens et russes

Roulant ou calcinés.

Sur les uniformes des combattants

Des pompiers, des gendarmes, des postiers.

Sur le porche des cathédrales, les marches des mairies

Les façades des maisons du peuple.

Sur les saisons qui se succèdent

Enrichissant hameaux et prairies.

Sur les racines des arbres, le feuillage

Et l’air de la canopée.

Sur les jeunes amours qui perdurent, au-delà

De la mousse des nuages

Et de la sueur de l’orage (1)

 

  1. Liberté de Paul Eluard 1942 - Ecrit à l’origine

pour la femme qu’il aimait.

Vu le contexte de l’époque il a adapté l’écriture

 


 

rappelons que nous avons publié l'intégralité de ce poème le 25 février 2022 : (lien direct à cliquer)

 Liberté ! - Le Salon des Poètes de Lyon (salonpoeteslyon.fr)