La sortie annuelle du Salon des Poètes de Lyon en 2007
L' année dernière, nous nous étions tous retrouvés à Châtillon-sur-Chalaronne.
Cette année le point de rassemblement est Chazelles-sur-Lyon.
Un temps magnifique,
et pour les gourmands et les plus fins gourmets,
un superbe menu au programme,
culturel, gastronomique et poétique.
Venez, Fred nous invite,
nous allons maintenant visiter le Musée du Chapeau de Chazelles-sur-Lyon.
La lettre du Salon des Poètes de Lyon
Septembre 2007
Jean Paul raconte...
Les canotiers, les gibus, les capelines, les casquettes et autres bibis... tout le monde était bien affublé de son chapeau préféré sur le parking du Musée du Chapeau à Chazelles sur Lyon.
Quelques photos et hop voilà la trentaine des membres du Salon des poètes lyonnais qui
s'engouffre dans les ateliers de fabrication des chapeaux de feutre de l'ancienne usine de
Monsieur ECUYER transformée en musée.
Bon sang que ce fut stupéfiant et plein de plein de découverte la plongée dans cet univers que finalement le commun des mortels ne connaît pas.
C'est une histoire de lapins et de chapeau.
Pas celle du magicien, mais celle de l'ouvrier.
Tout part de la collecte des poils de lapin (c'est la matière première) mélangés puis souffiés à l'aide de plusieurs machines qui ressemblent à une baratte et à une batteuse d'autrefois.
Ce qui est merveilleux c'est que ces machines sont toujours en état de marche et sont "fières" de faire entendre leur doux bruit infernal comme celles qu'on retrouve au bastissage, au semoussage et au foulage avec l'humidité chaude de la vapeur en plus.
Le bastissage est une phase essentielle qui consiste à fabriquer une cloche: on envoie les poils de lapin dans une cage vitrée au fond de laquelle tourne lentement un cône métallique perforé d'une infinité de trous. Sous le cône se trouve la bouche d'un aspirateur puissant dont le soufIfe plaque les poils sur la paroi. Le bastissage est formé. L'ouvrier ouvre la porte et arrose d'eau très chaude le cône garni de poils en tirant sur une manette. Avec précaution il détache la cloche de poils ainsi fonnée et la transmet au semoussage. Les cônes ainsi formés sont tournés, retournés et vérifiés manuellement à l'aide de serviettes humidifiées par la vapeur d'eau puis des heures encore mécaniquement (le foulage).
Suivent les opérations de teintures et de façonnage.
Toute forme peut être donnée au feutre à condition de le chauffer à la vapeur d'eau dans une «mannite en cuivre ». On parle alors d'opérations d'étirage, de finition (feutre ras, feutre flamand imitation fourrure ou feutre taupé imitation velours) d'abattage des bords, d'appropriage et de bichonnage (nom qui fait rêver les âmes des poètes !).
Et enfin arrive la phase finale du garnissage: étiquettes, surpiqûres, doublures, accessoires (plumes, cuir, broches...) selon les modèles.
Après ce marathon technique, un autre long chemin attendait la troupe des poètes ébahis: celui du
musée proprement dit.
Les coiffures à travers les âges.
Superbes vitrines émaillées de multiples couleurs: comme un gigantesque livre d'Histoire, puis quelques grandes collections (NINA RICCI, HERMES...) toute la gamme des coiffes militaires et administratives... et plein d'authentiques chapeaux historiques: celui d'Antoine PINAY, de CHURCHILL, d'Edouard VII, de MITTERRAND, de Maurice CHEVALIER, des frères JACQUES consommateurs de 1200 chapeaux... de tata YOYO (Annie CORDY) et même la casquette de POULIDOR.
En bout de parcours chacun devant la glace pouvait essayer une foule de feutres de quoi se piquer au jeu de top modèle ! La visite prenait fin avec la reconstitution d'une boutique de modiste comme il en existait tant au siècle dernier.
Après quelques achats souvenirs auprès du jeune guide (et gérant !) bien sympathique qui eût le privilège d'être salué par un traditionnel "Tchik ka la boum à la violette" chacun prit la route pour le restaurant le "Rayon de soleil ".
Place au repas. .. un repas où chaque participant se vit remettre un stylo à l'effigie du Salon des poètes (quelle délicatesse pour des gens amoureux des mots couchés sur le papier !)... un repas
commencé par un petit kir et par le mot de Maryse CARAYOL, la Présidente... un fameux repas dont
le gâteau de foie et le canard rôti furent de succulentes vedettes! ... un repas où bien sûr on
parla beaucoup de chapeau, le chapeau à la main ou sur la tête: beaucoup de beaux textes annoncés par CLAUDE intronisé aboyeur de service... un repas chaleureux (il faisait vraiment chaud !) beaucoup d'écoute, d'applaudissements, de photographies... et une forte minute de silence dédiée au souvenir de Pierre LEPETITGALAND disparu récemment.
La remise des prix 2007 des «Mignardises}) à Marie-Claire MELCHIOR, à Jacqueline PAUT, à
Renée GROSSO et à Jeannine MUTILLOD clôtura en beauté cette journée et par là même cette saison poétique.
Chapeau à tous et à la rentrée.
Jean Paul GIRON
Clic
ci-dessous
http://www.museeduchapeau.com/
Au menu,
un kir précède le gâteau de foie,
qui précède le canard rôti,
qui précède les desserts...
et qui précède une farandole de poèmes...tous consacrés, en principe, à la vedette de cette superbe journée: LE CHAPEAU.
L'après-midi se poursuit,
par la remise des prix des Mignardises 2007,
et une chaleureuse et sympathique ovation pour les heureux lauréats,
Marie Claire MELCHIOR, Jacqueline PAUT, Renée GROSSO et Jeannine MUTILLOD,
pour leurs si belles mignardises...
Nous avons une minute de silence, pleine d'émotion, pour notre ami Pierre, qui de là-haut doit nous regarder et bien s'amuser...
Une vue de l'assistance dans la salle du restaurant...