Dimanche 9 mars à La Macly
Epoustouflante prestation du Salon des Poètes de Lyon, en ce dimanche après-midi.
Le montage de textes poétiques autour du thème du terroir et du vin,
"LE TERROIR"
réalisé par toute une équipe d'artistes, poètes, acteurs et chanteurs,
sous la houlette de Jeannine MUTILLOD,
est vraiment digne des meilleurs crus...
Après une collation très sympathique, c'est maintenant la seconde partie des festivités,
avec la traditionnelle scène ouverte,
qui donne la possibilité à tous ceux et toutes celles qui le souhaitent, de déclamer leurs poèmes devant un public chaleureux et très averti...
La doyenne du Salon, Annette MOUQUET, d'une voix soutenue, ouvre le bal avec vigueur,
en nous offrant un texte tout à fait d'actualité :
"La vache folle"
Et c'est maintenant Joëlle, accompagnée à l'accordéon par Claude FERRER,
qui nous entraîne
dans une surprenante parodie du merveilleux texte de Jean-Baptiste CLEMENT,
"Le temps des cerises".
Le temps des sottises
Il va arriver le temps des sottises
Et déjà partout sur tous les panneaux
On voit des affiches
Où le populo qui pourtant s’en fiche
Va se délecter de bobards nouveaux
Il va arriver le temps des sottises
Les candidats sont tous dans le panneau.
Il va arriver le temps des sottises
Et des candidats, dans tous les cantons,
La liste s’allonge.
Voici les grands mots et petits mensonges
L’heure des setiers, demis et canons
Il va arriver le temps des sottises
Les candidats sont dans la fosse aux gnons.
Il va arriver le temps des délices
Où les candidats vont en tapinois
Charmer nos oreilles
En nous promettant et monts et merveilles
Si nous voulons bien leur donner nos voix
Il va arriver le temps des délices
Où les électeurs, un instant, sont rois.
Il est arrivé le temps des délices
Où chaque orateur croit avoir trouvé
La science infuse
Et prétend sauver le pays qui s’use
En lui redonnant la prospérité
Il est arrivé le temps des délices
Où le clair de l’urne est toute clarté.
Et quand finira le temps des délices
Bien des candidats garderont au cœur
Une plaie ouverte
Car la belle veste en ce soir offerte
Ne saura jamais calmer leur douleur
Et quand finira le temps des délices
Sifflera bien mieux le merle moqueur.
Clémentine (Joëlle)
Quel beau dimanche...!