Extrait Recueil "Saisons" de Jacqueline PAUT
Printemps
Les pâturages s’isolent dans leur renaissance
Et les brebis minaudent devant les cieux en cavale
Musards
Les sanglots du vent
Balaient la fleur étonnée
Eté
Ce soir on joue Mozart sur la terrasse brûlante
Les mains se frôlent et disparaissent
Jusqu’au fond de la nuit
Ne vas-tu pas chercher à me torturer
Par tant d’exaltation ?
Automne
Le temps fuit les automnes
Et la fleur penche son cœur
Vers d’autres lumières
Au jardin, le soleil
Gardien de brume
Mûrit les fruits de l’attente
Hiver
Peut-être un souffle dur
Passera sur tes épaule
Pour rejoindre la peur
Où se meuvent sans fin
Des éternités de silence
Jacqueline PAUT
Le Salon des Poètes de Lyon
2ème Prix Mignardises 2007
Extrait Recueil "Saisons"