Le lotus bleu (avec compte-rendu photos)
Dimanche 11 décembre à partir de 14h45, Jean Etèvenaux a présenté une conférence intitulée : Une lecture du Lotus bleu pour comprendre Hergé, Tintin, la Chine et la religion.
En effet, à la fin des Cigares du Pharaon (parution dans le Petit Vingtième) , Hergé annonça une suite qui se passerait en Chine (5ième volume). Il reçut alors une lettre de l'Abbé Gosset, aumonier des étudiants chinois de Louvain ; ce dernier le mettait en garde sur ce qu'il allait écrire, puis l'Abbé le mit en contact avec un étudiant de l'Académie des Beaux Arts de Bruxelles, Tchang Tchong Jen, qui le renseigna ainsi avec précision sur tous les sujets abordés (histoire, géographie, art, langue, littérature, philosophie, religion, calligraphie). Grâce à cela, Hergé put préparer un album fort documenté et à notation politique en raison de l'actualité de l'époque (guerre Chine/Japon).
à cela il faut ajouter une troisième édition co-publiée hors librairies par les édition Atlas et éditions de Moulinsart en 2010, que l'on peut toujours acheter par internet):
En plus de la BD classique, cette édition publie en 41 pages tous les documents et archives ayant servis à la création de cet album. On y découvre ainsi dans un premier temps le journal de la politique mondiale en 1934/1935 ; puis viennent les sources de l'oeuvre avec les évènements entre la Chine et le Japon et le conflit ainsi que les efforts de la Société des Nations (ancêtre de l'ONU). Puis, un chapitre est consacré à la rencontre entre Hergé et Tchang Tchong-Jen (décédé en octobre 1998), ce dernier fut un véritable professeur quant aux évènements de l'époque, la culture, la religion et la calligraphie. Ensuite viennent les documents qui ont servi de modèles aux dessins ainsi que l'analyse de ces dessins. Et enfin toutes les couvertures du Petit Vingtième dans lequel la BD paraissait, puis une galerie des personnages.
Cette partie est immensément riche en documents, photos, dessins, croquis, ébauches. (cet ouvrage tait livré avec une figurine en méta et une carte posale de Tintin hors commerce...je les ai encore).
Et donc, voici le reportage du studio Lampin