Vendredi 7 février 2020 Maryse et Alfred Carayol sont venus nous présenter le travail de poète.
Ils ont répondu à nos questions: Alfred a commencé à 8 ans ; le poète préféré de Maryse est Jacques Prévert ; ils aiment partager leurs poésies avec d’autres ; au Salon des Poètes, à Lyon, ils créent des poésies en tirant des mots, des images et des phrases dans un chapeau.
On leur a lu nos poésies et nos haikus inventés et ont a chanté “Le petit cheval blanc”.
Après leur visite ils en ont rédigé la présentation suivante :
Le 07 / 02 / 2020.
Une rencontre prometteuse à l'école élémentaire Lucie Guimet de Neuville sur Saône.
Retrouver une architecture bien typée, traverser une cour de récréation, monter à l'étage par un escalier extérieur et pénétrer dans une salle de classe, des gestes simples mais émouvant par les souvenirs de leur propre expérience d'écolier si lointaine déjà. Pénétrer dans une salle de classe au parfum unique, la salle de classe de Madame Christèle Gaillard et découvrir les enfants, une bonne vingtaine, filles et garçons mêlés, assis sagement à leur place, silencieux, attentifs et curieux de ce qui va advenir. Déjà des grands de la primaire, prêts à sauter le pas vers le collège. Chaudement accueillis, les deux poètes naturellement intimidés, le cœur un peu battant les saluent en se présentant. La séance du partage de la poésie peut commencer sous la direction de la maîtresse. Et tout de suite on voit le respect des écoliers à l'égard de celle-ci. A l'appel de leur nom, d'abord et puis ensuite dans un désordre de bon aloi, chacun à tour de rôle pose sa ou ses questions. Soigneusement préparées, ces dernières fusent, innombrables, sans ordre, toujours étonnamment pertinentes. On écoute attentivement les réponses, on y revient s'il le faut pour une précision ou une incompréhension de vocabulaire.
Cette première partie s'achève au bout de longues minutes, tellement riches d'enseignement et d'à propos que le temps n'a pas compté.
Maintenant, c'est encore un moment dont on sent qu'il est attendu avec impatience et craint à la fois. Là encore, chaque élève a composé un ou plusieurs haïkus et comme pour les questions, chacun à son tour le ou les récite, soit avec timidité, soit avec passion, soit en répétant des mots ou des phrases, mais toujours avec grande fierté. Les deux poètes à présent silencieux écoutent attentivement, contredisant sans excès les expressions de chacun, jetant des regards d'admiration et de connivence avec la maîtresse. Qui, à la fin de cet exercice passionnant, invite les écrivains à s'exécuter à leur tour. L'heure consacrée à cette séance de poésie touche à sa fin, aussi seront-ils brefs avec leur propre déclamation.
Alors, comme l'expression d'un grand remerciement et aussi d'un émouvant au revoir à vouloir toucher les étoiles, le son clair d'une chorale bien préparée emplit l'espace d'une chanson d'amitié. Bien sur c'est alors l'heure de se séparer, mais auparavant on n'oublie pas la photographie de groupe scellant à jamais l'excellente initiative d'une maîtresse qui à travers juste cette petite approche de la poésie, suffisante certainement pour marquer de nouveaux esprits par la présence de poètes en chair et en os, donnera à notre jeunesse montante le désir d'exprimer et d'écrire avec goût les subtilités de l'incomparable langue française.
Maryse et Alfred CARAYOL
et, en remerciements, tous deux eurent droit à une sucette