(les différences de présentations sont dues à la mise en page des textes d'origine)
N°1
IL....
Est terriblement avide
S'attaque à tout ce qui respire
Il ce qu'on à vécu de pire
Son nom de code est Covid
Il est venu sans papiers
Passé les frontières sans nuages
Pas besoin de majorité
Pour faire partout des ravages
D'aucuns accusent le pangolin
D'être son agent transmetteur
D'autres se font accusateurs
De nombreux autres desseins
Sans papiers et d'âge mineur
Émancipé de toute tutelle
Il n'aura pas attendu l'heure
De faire sonner glas et crécelles
Entre nations il sème le doute
Et la diplomatie s'agite
On veut savoir et très très vite
On veut savoir quoiqu'il en coûte
Il à séparé les familles
Obligé au confinement
4 milliards qu'on estampille
Comme suspects en attendant
En 21 jours seulement
Il à fait les plus grandes réformes
Ce virus d'Extrême Orient
Frappe de manière uniforme
Grands et petits, jeunes et vieux
Et parait il, plus les hommes
Normal ils ont croqué la pomme
Ah la Genèse des jours heureux...
Virus il te faut pourtant savoir
Que rien ne dure ici bas
Et qu'en France on écourte les Rois
C'est inscrit dans notre Histoire
Puisque ton signe d'ornement
Est une couronne rouge carmin
Tu es repérée des savants
Qui te feront la peau demain
Compte les jours qu'il te reste
Et promène toi à ta guise
Et quand bien même tu te déguises
Mort à ton règne funeste
Egidio Luz
N°2
Inconscients, irresponsables…aux fourneaux pour le Covid-19
Pour certains, le confinement,
N’est pas important.
Jeune ou plus âgé, je ne suis pas forcément concerné,
Et je fais preuve d’un égoïsme caractérisé.
Infractions multiples aux consignes,
Normal, je refuse de lire entre les lignes.
Soi-disant je mets les autres en danger,
Foutaise, ce ne sont que des préjugés.
Il ne faut pas dramatiser,
D’ailleurs le jogging, c’est ma priorité,
Ainsi que de me promener sur une plage au soleil.
De toute façon, je n’ai pas besoin de vos conseils.
Je ne suis pas le genre à me laisser manipuler,
Par un gouvernement trop zélé.
Pour les personnes infectées,
Elles n’avaient qu’à mieux se protéger.
Il n’y a rien de catastrophique,
Pourquoi on me critique ?
Pour ne pas tomber dans l’obsession,
Vous n’avez qu’à trier les informations.
D’abord, ça fait une sélection naturelle,
C’est bon pour la planète.
Je n’y peux rien si vous n’êtes que des mauviettes.
Achetez-vous une vie surnaturelle.
A être un vantard,
Un jour, pour toi, il sera trop tard.
Tu seras peut-être soigné,
Car notre civisme et notre conscience sont notre réalité.
Si tu es sauvé,
A défaut d’être incarcéré, il faudra t’excuser,
Car insulter la société,
Prendre plaisir à calomnier,
Tous les services de santé,
Les forces de l’ordre, les pompiers,
Tous les métiers mobilisés,
Face à tout cela, tu ne mérites pas d’être gratifié.
Avec cet esprit de cruauté, cette attitude maléfique,
Tu es devenu une injure, un déshonneur pour la République.
Daniel Beaudet (dans ce poème cliquez sur les petites bestioles)
N°2 bis
Le monde en silence (Covid-19)
Ce peut être rassurant ou inquiétant,
De ne plus entendre le bruit de la rue.
Peu de voitures circulent,
Les trottoirs sont quasi déserts.
C’est comme un manteau de neige,
Qui amorti les sons,
Où glisse le chant des oiseaux, celui d’un pinson.
La pollution s’est retirée à perte de vue,
Pourtant nous sommes bien vivants.
Avec du recul,
Sous le couvert de consignes sanitaires,
Peut-être que nous sommes pris au piège.
A travers ce voile invisible,
Tout parait insensible,
Mais tout est possible,
Du meilleur comme du pire.
Sans devenir une cible,
On réapprend à vivre ensemble,
Avec des moments de délires,
Qui nous divisent ou nous rassemblent.
Quand un proche nous quitte,
C’est dur de garder ses distances,
Cette sensation d’éloignement,
Refoule cet instant d’accompagnement.
On a besoin de réconfort,
De s’étreindre, de se rapprocher,
D’échanger, de s’enlacer,
Pour aller chercher cette délivrance,
Et ne pas avoir l’impression de prendre la fuite.
Privé de ce lien fort,
Ce moment de recueillement,
Disparaît comme un mystère, dans l’intervalle de cet espace-temps.
Si le silence est d’or,
La santé est un trésor.
Quand la vie est en péril,
L’amour nous relie à ce fil.
Daniel Beaudet
N°3
Les "zumains" confinés
Cela fait trois semaines qu'un inquiétant silence
Musèle le pays et sa terrible engeance
Dans un confinement docile, obéissant.
Un véhicule ou deux, quelques rares passants…
Un virus échappé, dans un orient extrême,
A bien proliféré. Il est partout et même
Près du cercle polaire, des îles sous le vent.
Ils disent qu'il n'est pas emporté par le vent !
Moi aussi je subis la loi de ce Covid
Creusant les solitudes qui fleurissent sous vide.
Est-ce que nos édiles, soupçonnés d'incurie
Ne nous préparent pas quelque décret pourri ?
Que les matins sont beaux au printemps revenu.
Le ciel est aux oiseaux, privilège obtenu
Grâce à la détention des "zumains" prédateurs,
Qui ne font plus hurler leurs voix et leurs moteurs.
Passent les jours d'ennui, la vie en marche arrière
Quelques pas au dehors, oui les gestes barrière…
Attendre. Oui mais quoi ? Le déconfinement ?
Je n'ai le cœur à rien. Enfin… Pour le moment.
Je suis anéantie de voir tous ces egos :
Guéguerre de chercheurs qui visent le magot.
La paix s'est installée, la nature respire.
Mais je sais que demain nous réserve bien pire.
Nina Padilha (dans ce poème cliquez sur la bestiole verte)
N°4
Les enchaînés
Aucun écrit, ni de citations prophétiques,
Pour la mort de l'Humain en ces jours de talion !
Vous ! Messagers de Dieu ! Vos quatre vents bibliques,
Lâchez -les balayer l'ombre de ce vibrion !
Regardez et voyez ! Ces soldats héroïques !
Unis comme enchaînés aux peurs de leur mission,
De nuit comme de jour, leurs combats pathétiques
L'étrillent à ce qu'il est ! Vulgaire trublion !
Qui tiendra le crachoir au soleil de victoire,
Pour hausser au summum tous ces gens merveilleux ?
Pitié ! Qu'il soit des leurs ! Afin que cette histoire,
Soit gravée, au fronton des actes valeureux,
Avec leur vrai souffrance, très loin de toute gloire,
Dantesques soignants sans geste miraculeux !
Alfred de Loyarac
N°5
LE SILENCE DU MONDE
Lors, le monde tournait à plein,
La ville bourdonnait sans fin
Les humains couraient…
Soudain un mauvais matin,
Insidieux
Survint le fléau :
Un mal obscur, un virus vilain,
Venimeux, pernicieux.
Et le monde entier s’est éteint...
Plus de camions, plus de passants
Dans les rues vides plus d’enfants,
Tout est immobile
Tout est dolent.
Les feux passent au rouge, au vert,
Qui s’en soucie ?
Un chat perdu, un oiseau blanc ?
Une feuille, un souffle de vent ?
La pluie ?
Le bourg est désert,
En suspens.
Tout semble vide et inutile,
L’homme est si fragile !
Pourtant la terre resplendit
La nature s’épanouit,
Le printemps revient, vif et serein.
Restent prière et patience,
L’espoir dans le silence.
Demain,
Peut-être l’homme sera-t-il
Moins futile ?
HERMELINE
n°6
MINI PETIT VIRUS (sur l'air de Minnie petite souris, de Henri Salvador)
Mini petit virus, avec toi c'est pas du gâteau
viens voir petit virus, tu vas t'en aller aussitôt,
n'avons pas besoin d'toi, il y a des malades un peu partout
nous tous ensemble là, petit virus, nous tenons l'coup !
Tu vas nous rendre marteau
sors tout de suite derrière not'dos.
mini petit virus on va bientôt te dire adieu
viens voir petit virus y a des carabins courageux
et c'est vraiment marteau, on va te donner un grand coup
chez nous y a des héros, petit virus va-t-en de nous !
On va d'abord te tendre un piège
que feront nos chercheurs.
mini petit virus nous n'avons que de bons agents
viens voir petit virus ces amendes aux contrevenants
et pour le piège crois-nous nous le jurons, nous s'rons dans l'coup
l'médicament s'ra là, petit virus va-t-en de nous !
Nous lâcherons rien du tout
on t'aura par la peau du cou.
mini petit virus puisque demain ce s'ra la fin
viens boir'petit virus ce bon remède des médecins
si nous ne lâchons rien, c'est pour demeurer dans le coup
tu n'es qu'un p'tit vaurien, petit virus va-t-en de nous !
Si tu nous veux la guerre
nous avons des infirmières.
mini petit virus puisque tu es là pour de bon
y a des pompiers hardis, est-ce que tu sens qu'c'est pas bidon
et la guerre tu vois c'est que tu n'es qu'un gros filou
on va plancher sur toi, petit virus va-t-en de nous !
Alors gare à l'élite,
disparais de nos vies, on te dynamite
bravo ! Et attention ! Nous allons sortir d'nos maisons
attention !
Jacqueline Paut
n° 7-
UN OISEAU SUR LA BRANCHE
Sublime sur sa branche un oiseau chante et danse
Un papillon l’admire et l’applaudit des ailes
Est-ce le renouveau qui divertit la France
Et nous offre du vert pour vivre au naturel?
Le retour aux sources pour enfin se connaître
Est-ce la solution pour comprendre les autres ?
J’aime à l’espérer pour…voir l’amitié renaître
Et l’encenser d’honneurs…en devenir apôtre.
Briguer le partage pour vivre le bonheur
Se vouloir solidaire en se rendant utile
Se rapprocher du cœur en semant à toute heure
Le plaisir d’être ensemble…en cueillir le subtil.
Prônons l’isolement dont la noble sagesse
Nous concède en retour…air pur et symphonies.
Pour nourrir notre esprit…tempérer nos faiblesses,
Appelons de nos vœux les joies de l’harmonie.
Pour toi mon ondine mon amour ma déesse
J’aimerais trucider le coronavirus
Et, de désir, sentir frémir sous mes caresses
Avide et envoûtant ton corps à la Vénus
Esseulés aujourd’hui pour échapper au mal
Se retrouver demain bienheureux plein d’envies
Pour savourer avec…un vertige optimal
Des ensembles d’oiseaux chanter l’hymne à la vie.
Tony Calouche
n°8 (acrostiches sur chaque début de vers)
Certain l’appelle «CONNARD» de virus
Ombre maléfique guettant sa proie
Redoutable leçon à l’homme se croyant Invincible
Ou, mise en garde d’un Dieu punissant l’Humanité ?
Non et non, réagissons, en ignorant nos peurs
Avec de l’humour rions en sublimant l’avenir
Vite, chantons, dansons, rêvons en confinant nos vies
Inventons, créons, vivons en amusant nos enfants
Remercions ce chaud printemps, fleurissant nos jardins
Unissons-nous à la joie des malades bénissant leurs sauveurs
Si l’homme se réveille, redécouvrant l’essentiel…
Alors vivement les jours d’après !
Jeannine Mutillod
n°9
Notre Monde
C’est un nuage errant qui nous vole sans bruit
Sans odeur ni papier, il franchit les frontières
Et s’installe en chacun comme il ferait chez lui :
Il entre sans frapper en souillant les matières.
Dans le confinement muselant la cité,
L’entraide et le service irriguent la survie :
De redoutables deuils touchent l’humanité
Quand trop peu de moyens peuvent nuire à la vie.
Pourtant chaque matin, j’entends mieux les oiseaux ;
J’apprends que des poissons renaissent dans les eaux
Et que du ciel plus pur, notre air se régénère !
Avant d’autres tourments, j’apprends à me nourrir
De cette pureté tranquille et solidaire
Qui nous unit par peur de trop vite mourir !
Pham Quang Tân (s'il ne bouge pas, cliquez sur le dauphin pour le faire nager)
N°11
SORTIR
Sortir, sortir enfin…mais pour quand l’évasion?
M’empiffrer de ciel bleu sans crainte du gendarme
Je voudrais que l’air pur m’enivre à profusion
Que le rire et l’humour suscitent mes larmes.
Sortir errer très loin sans nulle appréhension
Gambader insouciant sillonner la nature
Se promener partout sans port d’attestation
Jouer comme un enfant inconscient immature.
J’aimerais dévorer la splendeur et l’espace
Qui s’offrent devant moi…brûlant de liberté
Et revoir mes amis en perçant cette impasse
Angoissante et sombre que je veux déserter.
Mais le confinement dans toute sa rigueur
Ne suscite t’il pas de mauvais sentiments?
Des soignants dévoués qu’on veut chasser ailleurs.
Pour leur précieuse aide…quel beau remerciement !!!
Epaule t-il l’Etat dans sa soif financière
D’argenter le Trésor par sournoise sanction
En navrant tout fautif de peine pécuniaire ?
Est-ce ainsi qu’on brandit l’honneur de la Nation ?
Ou bien le soutient t-il pour priver le COVID
D’épouvantable action dont nous serions victimes.
Alors je le chéris, le proclame David
Et lui voue de tout cœur ma plus profonde estime.
Oh oui je sortirai, Mais à l’instant venu
Où femme, enfant, homme pourront aller dehors
Ensemble célébrer la victoire obtenue
Sur ce Goliath qui nous assaille de tous bords.
Tony Calouche
N°12
Corona virus
Que c’est beau un printemps
Quand on se sent vivant
Et que l’on prend son temps,
Que c’est beau le printemps
Beau pour tous les amants
Que c’est beau à vingt ans,
C’est beau quand tout est beau
Pour toi, pour moi, c’est beau,
C’est beau com’ce bateau
Qui vogue, seul sur l’eau,
Ce lever de soleil
Le matin au réveil
Sous le chant des oiseaux
Volant au loin si haut,
Beau quand tout est fleuri
Et respire la vie,
Com’ ces grandes prairies
Qui m’ont toujours ravi,
Beau com’ ce vent léger
Sa musique offerte
A ces arbres âgés
Fiers dans l’herbe verte,
Com’ nos promenades
Où tels des nomades
Parmi les bois, les monts,
Libres, nous nous aimions.
Oh printemps d’aujourd’hui !
Peu à peu tu t’enfuis.
Derrière nos fenêtres
Nous t’avons vu naître.
Nous ne pouvons sortir.
Des êtres vont souffrir,
D’autres, seuls, vont mourir,
Serons nous des martyrs ?
Invisible ennemi
Où te caches tu ?
Dis quand partiras tu
Avec ta pandémie ?
Mais attends cet instant
Où tous nos combattants
Nourriront notre espoir
Jusqu’à la victoire.
Sifflez merles et moineaux
Un chant d’espérance
Promesse d’un jour nouveau
Baigné d’insouciance.
Printemps chasse nos peurs
Tu reviendras, meilleur
Et le parfum des fleurs
Embaumera nos cœurs
Philippe MOLLON
N°13
Résilience
C'était hier, à peine moins de deux mille ans...
Parce qu'Il s'exposait, désarmé, sur la place,
Cinglant l'hypocrisie avec des mots brûlants,
Fustigeant les puissants dont le coeur est de glace,
Ils l'ont enfin saisi, cloué sur une croix,
Châtiment de voyou, torture d'infâmie.
Sur la colline de la honte ils étaient trois
Mais Lui seul était pur de toute vilenie.
On avait crucifié son Fils et Dieu pleurait.
Pourquoi tant de douleur, pourquoi ce sacrifice ?
Mais deux matins plus tard Il ressusciterait
Et jamais ses amis n'oublieraient son supplice.
On me l'a raconté, car je n'étais pas là !
Je veux croire ardemment, grâce au don d'Espérance,
A ce mystère fou que l'on me révéla
Et que ne fut pas vaine, O Christ, cette souffrance.
Quand une grande épreuve étreint l'humanité,
Attentats, guerre, épidémie, état d'urgence,
Surgissent des héros, champions de charité.
A l'Amour sans partage ils ont fait allégeance.
C'est un peu comme Toi... Cela fait deux mille ans
Et Dieu sourit.
Marie Claire Melchior
N°14 - La crise
Horrible monstre arrose une foule masquée,
Répand couleurs de soufre, odeur âcre crachée ;
Le vacarme scandé des boums de tambour
Hypnotise à gogo tous les gens de ce bourg.
J’ai les yeux éblouis par cette mascarade
Et je m’évanouis à mon tour camarade ;
L’escogriffe devient invisible à mes sens,
Plus diffus, insidieux, il s’immisce en tous sens.
Il provoque, sournois, maladie inconnue
Récoltant la panique en tous lieux advenue ;
Les moyens pour lutter imprévues en ces jours
Lui laisse tous loisirs d’attenter à nos jours.
Quelques mois ont suffi, confinement oblige,
Pour enrayer enfin l’objet de ce vertige.
L’économie bloquée, folies dans la cité ;
Mais un progrès dans la – biodiversité –…
Ce bienfait, engendré par l’absence sur site
Des mouvements humains, est une réussite ;
Réduisons fortement nos gesticulations,
Pérennisons la baisse enfin des pollutions !
Une douleur intime anéantit mon rêve,
La réalité revient à tout rompre sans trêve !
Après la triste crise, aurons-nous par bonheur
Ce souci : renoncer au surplus destructeur ?
Claude Ferrer
N°15 - A TOUS LES AIDANT(E)S
Ils nous offrent tant de patience
Pour soulager toute souffrance
Résolus au confinement,
Passent leurs jours en dévouement.
Elles veillent avec tendresse
Diffusant toute leur sagesse
Leur chaleur et leur conviction
Dans cette époque en perdition.
Ils sont dévoués corps et âme
Brille en eux cette belle flamme
Qui fait que rien ne les rebute
Pour être ‘’Héros’’ chaque minute.
Elles vivent dans ce naufrage,
Blouses blanches, masque au visage
Toutes résignées à leur sort
Quand près d’elles rode la mort.
Ils résistent, nombreux, dans l’ombre
Toujours présents aux heures sombres
En professionnels aguerris
Preuve d’un amour infini.
Elles sont la bonté du monde
Attentives chaque seconde.
Engagées pour se dépasser
Refusant de se prélasser.
Certains s’échappent en silence
Après l’effroi, la délivrance
Sans une fleur sur le brancard
Sans supplique au dernier regard.
Elles portent malgré le drame
Cette noblesse de la femme
A qui, tous, nous devons la vie
En ces jours, même la survie.
Ils agissent avec le cœur
Restent sereins malgré la peur
Portant l’espoir qu’après demain
Le monde sera plus Humain.
Elles soignent sans nul répit
Leur doux sourire est un défi
A l’insidieuse pandémie ;
Car, tous vaincront cette ennemie.
Pourrons-nous à notre «réveil»
Nous re-tourner vers «l ‘Essentiel» ?
Pierre Platroz
N°16 - COVID 19
Espoir ou désespoir
L’oiseau s’est éveillé dans un profond silence,
Pas d’engin ni tracteur, point d’effluve ou relent.
Des crêtes bleu turquoise un rapace s’élance,
Pour rejoindre son nid dans le ciel transparent.
La Nature procrée et féconde en surnombre
Et donnera demain des épis vigoureux.
La Terre se guérit mais l’être humain dans l’ombre,
Après un vain combat meurt, la poitrine en feux !
Ce temps du désespoir, épreuve ou embellie ?
Nul ne le sait vraiment en toute probité.
On a brisé le sol, pillé son énergie,
Mis entre parenthèse un oracle sacré ;
Mais le covid 19 a déchaîné son ire,
Il envahit la scène en mauvais tragédien ;
Vient-il porter parole en ce monde en délire,
Symbole des écrits d’un manuscrit ancien ?
Mais que sera l’après, le vaccin, la survie,
La parole est fragile en face de l’espoir.
Moi je vote coupable à l’aune de ma vie.
Ce n’est pas un adieu, peut être un au revoir…
Marylou Menant
n°17 LES VIEUX sur l'air de Mon vieux de Daniel Guichard
écrit le 15 avril 2020, après l'annonce du prolongement du confinement
voilà c'est encore râpé
on croyait être déconfinés
faudra attendre la fin de l'année
les vieux
et tous les jours de la semaine
on ne fait rien, on casse la graine
et on s'occupe comme on peut
les vieux
les grands-pères et les grands-mères
ça s'énerve, ça s'exaspère,
ils ne rêvent plus qu'au paradis
hé ouais, tant pis
voilà c'est encore râpé
dans les magasins esseulés
ils vont tous à la queue leu leu
les vieux
toute leur vie était au boulot
pour sûr, on peut en dire un mot
de ces gens plutôt silencieux
les vieux
les heures passent et résonnent
et y aura bientôt plus personne
pour venir leur serrer la main
je crois, demain
voilà c'est encore râpé
c'est fini pour les retraités
les pensions c'est sauve-qui-peut
pour les vieux
on connaît toujours la chanson
y a dans les caisses plus de pognon
on va le piquer à Macron
c'est mieux
mais comme ils disent à la télé
on aimerait bien s'esquiver
c'est pas pour demain l'évasion
je sais c'est con
on peut bien voir les jours passer
comme un moment à regarder
les photos de famille des vieux
tant mieux
on ne peut plus, c'est pas malin
aller les voir dans leur machin,
les ehpads ou à domicile
tranquille
mais quand on a quatre-vingts ans
et qu'on n'a plus beaucoup de temps
on a besoin de ces choses-là
tu vois
on est tous confinés ici
et on croit qu'il nous a appris
une sagesse de grand-papa
l'corona
Jacqueline Paut
n°18 - Renouveau
Un peu de soleil au cœur
Et des pétillements d’humeur douce
Quelques poussières de bonheur
Et des espoirs à découper
Comme un gâteau d’anniversaire…
Dehors l’air est doux
Comme un printemps tout frais
Presque un été en devenir
Quelques fleurs se colorent
Et se trémoussent sous les rayons…
Dedans les corps se frôlent
S’endorment en famille
Rêvent de rencontres amies
Se bougent sans hâte
Presque au ralenti…
L’esprit s’enhardit parfois
Imaginant demain
Et l’après, et les années à venir
Niant les risques, les délires,
Refusant l’incontrôlable…
Alors d’un mouchoir en papier
D’un masque cousu avec amour
Et d’un savon tueur de virus
Nous allons rentrer dans la vie
Comme on se relève après un premier KO
Armés jusqu’aux dents
Attentifs aux autres
Défenseurs de la terre
Découvreurs de nouveaux challenges
A mettre notre bonne terre au rendez vous du renouveau!
maryse Cornet Carayol (vous pouvez cliquer sur l'image)
-------- N°19
Le petit brin d’herbe
Sur le trottoir apparaît l’herbe, dame nature reprend ses droits,
Qu’importe le bitume, usé par mes pas
Elle lutte contre un confinement voulu par la main de l’homme
Elle étouffe sous l’asphalte et son bonheur est de poindre son petit nez
Le long des murs lézardés, elle revient à la vie respire enfin de nouveau,
Se dore au soleil.
Comme elle un jour je sortirai de ma cage pour m’envoler vers mon petit brin,
Il me manque tant, j’aimerais pouvoir le caresser,lui dire des mots d’amour
Enfin revivre respirer m’éloigner de mon confinement
Pouvoir à nouveau courir dans les prés.
Evelyne Le Cam
N°20 acrostiche
Comme une bombe le virus a explosé
On n’avait rien entendu rien pressenti
Ne sortez plus restez chez vous!
Finies les sorties les réjouissances les amies
Inverser du jour au lendemain nos habitudes
Ne plus embrasser les siens ni les voir
Enfermés pourquoi? Ce n’était qu’un virus
Mais qui a envahi le monde mortellement
Et tous les pays s’enfermaient sur eux mêmes
Nuit et jour les heures solitaires s’égrenaient
Télévision livres rangement etc on s’occupait
Dépourvus et inquiets nous subissons
Une vague d’informations contradictoires
Avec bien sûr chiffres des morts à l’appui
Uniquement quelques voix contestaient
Comme de bonnes gens on doit obéir
On attend les masques les tests pour nous protéger
Retrouver le cours de la vie un jour ?
On écoute le silence de la ville et le chant des oiseaux
Ne pas oublier les vaillants soldats des hôpitaux
Ah ! quand le goût délicieux de la Liberté ?
Claude Reyne
N°21
Poème pour après…
Forts déconfits, tous confinés,
A la maison nous sommes coincés !
Dés que la bête venue de Chine
Aura gouté la Chloroquine.
A nous amis, les p’tits bouchons
Où nous ferons moult mâchons.
Une rosette, quelques gratons
Un tablier et son sapeur,
De beaux cardons, des pommes vapeur,
A nous aussi les andouillettes
Les pieds de porc, les amourettes
Une quenelle bien gratinée
Du cervelas écervelé
Tête de veau, cochon dodu
Une cervelle de canut
Du Mâcon dans le corgnolon
On entendra tous les violons
Jouer dans notre cher vieux Lyon !
Après…
Fanfan Arthaud
N° 22
Moi je reste optimiste :
Félicité par Fred pour un quatrain modeste
J’en suis tout retourné, vous m’en voyez ravi !
Il aura donc fallu ce virus, cette peste,
Pour que je m’aventure, presqu’au soir de ma vie,
À faire rimer des mots, moi l’amoureux des nombres,
Qui préfère à Verlaine Léonard de Vinci !
Je vois bien la menace avancer comme une ombre,
Mais c’est l’ombre d’un doute, ou du moins c’est ainsi
Que j’aime à y penser ; moi je reste optimiste
Et je veux croire encore que notre humanité
Saura bien surmonter ce monstre « épidémiste »
Que nos petits-enfants, à naître ou déjà nés,
Bien plus que nous seront de bons écologistes,
Et se feront un monde un peu moins agité.
Georges Varillon
n°23
MAIS NE SORTEZ PAS
Ou recommandations confinement
Air de : Ne me quitte pas
Jacques BREL
1/
Non ne sortez pas
Il faut oublier
De faire quelques pas
Dans les escaliers.
Non ne sortez pas
Restez confinés
Caressez le chat
Prenez la télé.
Et quand vient le soir
Par tous vos ‘’bravo’’
Vous portez l’espoir
Jusqu’aux hôpitaux.
Mais ne sortez pas
Mais ne sortez pas
Mais ne sortez pas
Mais ne sortez pas
2/
On a vu souvent
Jaillir le virus
Sur des jeunes gens
Ayant du tonus.
Car ce Corona
Parfois vous surprend
Et c’est pour cela
Qu’en éternuant
Veuillez crachoter
Contre votre manche
Ou bien vous moucher
Dans un truc étanche.
Mais ne sortez pas
Mais ne sortez pas
Mais ne sortez pas
Mais ne sortez pas
3/
Il vous faut porter
Un masque en coton
Penser l’ajuster
Dessous le menton
Pour bien protéger
Du monde alentour.
Aussi le changer
Quatre fois par jour
Ne pas le toucher
Car le salopard
Rentre par le nez
Ou par autre part.
Mais ne sortez pas
Mais ne sortez pas
Mais ne sortez pas
Mais ne sortez pas
4/
Lavez-vous les mains
Au savon à l’eau
Du soir au matin
Ou au gel hydro.
Mais ne sortez pas
Restez bien surtout
Si ça ne va pas
Prenez votre pouls.
Puis téléphonez
On viendra chez vous
Pour vous emmener
Vous verrez bien où.
Mais ne sortez pas
Mais ne sortez pas
Mais ne sortez pas
Mais ne sortez pas
5/
Non ne sortez pas
Ou faites attention
Faut signer en bas
Votre attestation
Pour vous déplacer
Jusqu’au super U
Sachez bien cocher
A l’endroit prévu.
Gardez un bon mètre
Entre deux clients
Il faut s’y soumettre
Sans être impatient.
Mais ne sortez pas
Mais ne sortez pas
Mais ne sortez pas
Mais ne sortez pas
6/
Si ce texte là
Est peu littéraire
Il vous servira
Pourtant à bien faire.
Il est parait-il
Prévu que s’achève
Peu après avril
Ce très mauvais rêve
Alors vous pourrez
Retrouver la vie
Vos activités
Et la poésie.
Mais ne sortez pas
Mais ne sortez pas
Mais ne sortez pas
….Bientôt ça ira !
Pierre Platroz
n°24 JE M'LAISSE ALLER sur l'air de Tu t'laisses aller de Charles Aznavour
c'est drôle je n'fais que regarder
les cheveux qui poussent sur ma tête
j'ai pas envie de rigoler
c'est que j'ai une fichue tête
quand je me vois dans le miroir
allez, ça passera, courage,
faut que je l'avoue j'en ai marre
du manque de coiffeur dans l'parage
je n'ai pas envie d'être sage
j'vais pas encor dormir ce soir
j'en ai assez faut bien qu'je vous l'dise
tout'la journée j'reste en chemise
et je traîne des pieds par terre
c'te fois c'est pas que j'exagère
oui, j'en ai encor pour longtemps
je sais vraiment pas où aller
ça m'a changée l'confinement
j'me laisse aller, j'me laisse aller
maintenant je n'fais qu'regarder
les films d'la 2, quelle aventure
assise en peignoir bien fermé
au chaud, je me crois à une cure
je me confine chaque jour
je ne fais rien, c'est la galère,
j'ai pas envie de faire la cour
d' balayer la maison entière
j'deviens la petite mémère
quand est-ce que je vais faire un tour ?
Heureusement, je fais des strophes
avec des amis philosophes
on s'croit vraiment en hypokhâgne
la solitude c'est plus le bagne
faisons de la prose et des mots
les jours où nous sommes inspirés
entre les vers et le frigo,
on s'laisse aller, on s'laisse aller
et tous azimuts sur l'écran
de nos ordis on nous réclame
c'est comme pour les soignants
on applaudit hommes et femmes
qui font pour nous tous les efforts
un pour tous et tous à leur place,
leur métier c'est un drôle de sport
devant l'virus le sang se glace
on se retrouve face à face
demain on va lui faire un sort
et dans ce petit palimpseste
il faut que je reste modeste
espérons que bientôt la quille
nous rende heureux sous la charmille
et nous reprendrons avec cœur
nos habitudes du passé.
Que dans l'amitié tous en choeur
on s'laisse aller, on s'laisse aller
Jacqueline Paut
21 avril 2020
opus 25 /
Espoir pour après
Essayer d’être poète un matin d’été en Provence :
(lieu réel)
Ce serait un petit déjeuner, pris tardivement, après une soirée de musique.
Ce serait un de ces moments où la nature est parée de toute sa vivacité de l’été.
Le soleil, déjà levé derrière les hautes collines du Lubéron, réchaufferait les corps et les coeurs, on sentirait la chaleur monter doucement du sol de la terrasse.
Une douce brise donnerait vie aux pins entourant la maison rustique comme dans une chanson et nous apporterait, avec ses caresses, de multiples senteurs l’horizon incertain dans la brume cacherait là-bas, bien plus loin, au sud,
cette mer antique et nourricière.
En bas dans la vallée, la cloche de l’église du village, d’un son timide rappellerait, le temps qui passe…
Une multitude de fleurs se serait posée en bouquets dans le petit pré.
Le gazouillis des oiseaux dans les arbres ferait concurrence au chant des cigales cachées dans les lavandes et les thyms sauvages et se mêlerait au doux chant de la source.
Et ce petit déjeuner, même s’il est frugal, apparaitrait comme fastueux, confitures maison, miel et beurre de la ferme, tranches du gros pain cuit au four par le boulanger du village…accompagnant un bol de thé, de café ou de lait.
La joie de vivre et le calme de cette nature apaisée illuminerait les regards émerveillés par ces instants de bonheur…
Gérard Demon
Enumération par la fenêtre d’une confinée
Un promeneur de chien, une coureuse à pieds,
Une mini-rose au jardin suspendue,
Le chat rassasié repu d’hebdomadaire poisson.
Tourterelle éveille un temps gris très doux.
Pluie fine émerveille.
Transforme une pâleur d’asphalte en brillant anthracite
Les antennes de télé ratissent
Quelques oiseaux
Dont les petits pépient
Dans les anfractuosités de façade,
Dans les arbres vêtus de lierre,
Ou le pin aiguillé.
Un chien d’appartement fête ses habitants et maîtres.
Les volets roulants remontent bruyamment
Laissant entrer ce jour sans soleil ni poussière.
L’homme a signé son laisser-passer
Il marche une main dans la poche
Sous son parapluie.
Chez ma voisine d’en-face
Une fenêtre est à demi fermée
Qui d’habitude bée
Je constate l’entrebâillement
Du confinement, alors qu’elle
Etait quotidiennement ouverte en grand
Une voiture vient de passer,
Hybride silencieuse.
Humidité d’asphalte écrasée par les pneus.
Première nuit de ramadan bien passée.
Un trolleybus approche illuminé,
Il roule au ralenti entre ses arrêts
Afin de respecter l’horaire
Indiqué bien prévu
Mais une seule passagère
Une seule passagère, Lorelei à l’arrière
Promène ses longs cheveux blonds défaits
Le covid-19 n’a plus qu’à s’accrocher.
Jacqueline LIEBER
et une dernière pour la route, livrée par porteur spatial
Monde en déconfinement
Il suffit que le Covid brise
Tout élan, grand choc de la crise
Et survient le confinement,
Interdits de rassemblement !
Plus de travail, école, culte
Que chacun des médias ausculte
Les citoyens de tout pays
Découvrent que rien n’est acquis.
Comment accepter ce passage
De vie, où l’esprit reste sage
Transfigurant le quotidien,
Il se transpose tel gardien !
Notez ce goût de l’écriture
Quand lire devient nourriture
Accompagnant l’essentiel
Face au moi superficiel.
Puis retrouvant nos assemblées
Loin des périodes troublées
Nous louerons la fraternité,
De même sa pérennité !
Nous choisirons la confiance
Face aux forces de la science
Pesant le déconfinement
D’un monde sans renoncement !
Meira
et le lundi 11 mai...ce fut le déconfinement ...d'où nous extrayons le mot : FIN en espérant qu'il soit définitif et en remerciant chaleureusement tous les participants ! Ainsi se terminent nos contributions !